Mer de Chine: Manille affirme avoir trouvé un «arrangement» avec Pékin sur le récif disputé Second Thomas
- Ludeny Phedjyna Eugene
- 23 juil. 2024
- 2 min de lecture

D’après le ministère philippin des Affaires étrangères, Manille et Pékin se sont mis d’accord pour faciliter le réapprovisionnement des troupes philippines sur le récif disputé Second Thomas dans les îles Spratleys. Cette épave rouillée, qui sert d'avant-poste aux Philippins, est une épine dans le pied de Pékin qui veut imposer son contrôle sur la mer de Chine, cruciale pour le commerce mondial.
Se dirige-t-on vers une désescalade entre les Philippines et la Chine dans le conflit qui les oppose en mer de Chine méridionale ? Manille indique que les deux pays ont trouvé un arrangement provisoire qui doit garantir des missions de rotation et la livraison de nourriture, d'eau et d'autres produits de première nécessité aux marins stationnés sur le navire BRP Sierra Madre.
Aucun autre détail n'a été fourni pour le moment mais le ministère philippin des Affaires étrangères assure que les deux parties reconnaissent la nécessité de « désamorcer la situation en mer de Chine méridionale et de gérer les différends par le dialogue et la consultation ». Sollicitée par l'Agence France-Presse (AFP) pour une réaction, l'ambassade de Chine à Manille n'a pas immédiatement répondu.
Cette annonce intervient un mois après un violent accrochage le 17 juin. Ce jour-là, des garde-côtes chinois affrontent des soldats philippins en brandissant des couteaux, des bâtons et même une hache. Un Philippin perd son pouce. Pékin veut empêcher les Philippins de réapprovisionner le BRP Sierra Madre, un vieux navire que Manille a délibérément fait échouer sur l'atoll en 1999.
Une opération « purement philippine »
La mission de ravitaillement des troupes de Manille sur ce récif disputé restera une opération « purement philippine », a déclaré dimanche le Conseil national de sécurité philippin, qui bénéficie du soutien de Washington.
Les États-Unis avaient assuré qu'ils feraient le nécessaire pour sécuriser les opérations de réapprovisionnement des troupes philippines sur l'atoll contesté. Manille a un pacte de défense mutuelle avec Washington qui oblige les deux parties à se défendre mutuellement en cas d'« attaque armée » contre des navires, des avions, des militaires et des garde-côtes n'importe où sur le théâtre du Pacifique, qui, selon Washington, inclut la mer de Chine méridionale.







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