Italie: face à une grave crise de l'eau, la Sicile lutte contre le changement climatique et une mauvaise gestion
- Ludeny Phedjyna Eugene
- 30 juil. 2024
- 2 min de lecture

Le sud de l’Italie est particulièrement frappé par des sécheresses prolongées. Et la mauvaise gestion des infrastructures, un fléau désormais endémique, a une grande part de responsabilité dans la gravité de la situation actuelle.
En Italie , l’alerte rouge météo a été déclenchée dans plusieurs régions en raison de la canicule . Cette dernière ne laissera aucun répit au cours des prochaines semaines. La Sicile, avec ses cinq millions d’habitants et ses nombreuses entreprises agricoles, sont les plus touchées par une grave sécheresse qui dure depuis 18 mois, en raison de très faibles précipitations.
Les terres arables se dégradent en désert. Toute la filière des agrumes est menacée d’extinction. Les vendanges ont dû commencer dès le mois de juillet. Et les éleveurs de bovins ou de caprins ne parviennent plus à nourrir leurs animaux correctement, faute de fourrage et d’eau en suffisance.
Quant à la population, elle est soumise à un rationnement drastique de l’eau potable dans une centaine de communes, dont celles d’Agrigente et de Palerme. Cela alors que les températures dépassent les 40°C et que la chaleur est encore plus suffocante, en raison d'un taux d’humidité de plus de 70 %.
Une crise de l'or bleu
La Sicile s’illustre bien tristement par le gâchis de fonds publics , également en ce qui concerne l'eau. Plus de 55 % de l’eau alimentant les réseaux hydriques est perdue en raison de sa gestion calamiteuse et du manque d’entretien de toutes les infrastructures.
Au cours des 17 dernières années, les gouverneurs de la région qui se sont succédé ont eu à leur disposition 3,5 milliards d’euros pour résoudre des problèmes chroniques, par exemple au niveau des barrages et des canalisations. Mais l’argent a évaporé, bien avant d'atteindre l’eau. Sachant que 50 % des réseaux sont vieux de plus de 50 ans et que la moyenne nationale de perte d’eau à usage domestique est de 42 %.
Le ministère des Infrastructures a alloué 900 millions d’euros pour pallier les urgences. Mais pour éviter l’effondrement de tout le système hydrique, il faudrait 176 milliards d’euros. On est donc loin du compte.







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