Espagne: le Premier ministre Pedro Sanchez devant le juge pour témoigner dans l'enquête visant son épouse
- Ludeny Phedjyna Eugene
- 31 juil. 2024
- 2 min de lecture

Ce mardi 30 juillet, le juge Juan Carlos Peinado a voulu interroger le chef du gouvernement socialiste Pedro Sanchez. L'audition a eu lieu au palais de la Moncloa à Madrid, le siège de l’exécutif national et a duré 20 minutes. Le Premier ministre a témoigné dans le cadre d’une instruction contre son épouse Begona Gomez, accusée de trafic d’influence et de corruption. Le Premier ministre a ensuite porté plainte contre le juge qu'il accuse de n'avoir pas respecté le droit en organisant cette audition.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, convoqué comme témoin vendredi dans l'enquête visant son épouse, a fait valoir son droit au silence devant le juge chargé de l'affaire, selon les avocats de plusieurs organisations impliquées dans la procédure.
Cette audition a pris fin au bout de « près 20 minutes », a précisé à des journalistes Marta Castro, avocate du parti d'extrême droite Vox, elle-même présente lors de l'audition.
Le Premier ministre a ensuite porté plainte contre le juge pour « prévarication ». Dans cette plainte déposée en son nom par l'Avocat général de l'État, Pedro Sanchez reproche au juge Juan Carlos Peinado de n'avoir pas respecté son statut de chef du gouvernement en l'auditionnant en face à face, et en refusant de le laisser témoigner par écrit, comme il l'avait demandé.
Une situation inédite
Cette situation inédite a été provoquée par un juge hors normes. Tous les journalistes qui l’ont rencontré disent le même chose de Juan Carlos Peinado, magistrat au regard pénétrant et à l’allure déterminée. Ce dernier cherche depuis longtemps à être reconnu médiatiquement, à laisser une trace. Et il y est parvenu : Il restera sans nul doute le juge qui a instruit le dossier de Begona Gomez , l’épouse du chef du gouvernement socialiste, une situation sans précédent dans la démocratie espagnole, rapporte notre correspondant, François Musseau.
Longtemps secrétaire de mairie, il est entré tard dans la magistrature, et aujourd’hui à 70 ans, il devait logiquement prendre sa retraite. Mais il a beaucoup insisté pour qu’on lui donne deux ans de plus, jusqu’à ses 72 ans, pour poursuivre son activité.
Des proximités avec la droite
Et cela tombe bien, car Juan Carlos Peinado a bel et bien l’intention de faire durer l’instruction contre Begona Gomez et de prouver qu’elle a été coupable de corruption et de trafic d’influence. Cela pourrait faire tomber le gouvernement de son mari , Pedro Sanchez , au pouvoir depuis 2018.
À deux reprises, Juan Carlos Peinado s’en est pris à des dirigeants de gauche. On l'accuse de proximités avec la droite, à commencer par sa propre fille, élue municipale conservatrice à Pozuelo, à l'ouest de la capitale espagnole.







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