États-Unis: les autorités accusent des banquiers de l'ombre chinois de travailler avec des narcotrafiquants
- Ludeny Phedjyna Eugene
- 22 juin 2024
- 2 min de lecture

Le ministère américain de la Justice a accusé mardi 18 juin des « banquiers chinois de l'ombre » d'avoir aidé le puissant cartel mexicain de narcotrafiquants Sinaloa à blanchir plus de cinquante millions de dollars de revenus de la drogue. Vingt-quatre personnes sont poursuivies pour blanchiment d'argent et complot en vue de distribuer de la cocaïne et de la méthamphétamine.
Cela fait quatre ans que l'agence américaine de lutte contre la drogue (DEA) enquête sur les pratiques de blanchiment des cartels mexicains et en particulier du cartel de Sinaloa. Ces organisations font le maximum pour blanchir l’argent issu de la vente de cocaïne, métamphétamine et fentanyl , un dangereux opiacé de synthèse, sur le sol américain.
Ils veulent le faire à moindre coût. C’est pour cela qu’ils ont recours, selon la DEA, à des organisations chinoises de blanchiment de l’ombre particulièrement discrètes et peu coûteuses.
« Partenariat »
Les enquêteurs ont « mis au jour un partenariat entre des membres du cartel de Sinaloa et une organisation criminelle chinoise active en Chine et à Los Angeles pour blanchir l'argent de la drogue », affirme Anne Milgram, cheffe de la DEA, selon le communiqué .
Les particuliers chinois ont interdiction de faire sortir de leur pays l’équivalent de plus de 50 000 dollars par an. Cela crée une forte demande de devises parmi les ressortissants chinois vivant à l'étranger. Les cartels mexicains, eux, croulent sous l’argent liquide qu’ils souhaitent blanchir et créeraient donc un circuit de blanchiment complexe impliquant des Chinois. Cela ne plaît évidemment pas aux autorités de Pékin.
Coopération sino-américaine
Lors de leur rencontre au sommet en novembre 2023, près de San Francisco, la lutte contre le trafic de drogue avait été l’un des rares points d’accord entre le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi JinPing . Et ce n’est sans doute pas un hasard si l’une des personnes arrêtées l’a été en Chine par les autorités chinoises.
Selon Liz Sherwood Randall, conseillère au ministère de la Sécurité intérieure, les actions de la Chine sont dans le droit fil des « engagements pris » par les deux présidents en 2023 en vue de « reprendre la coopération bilatérale pour lutter contre la fabrication et le trafic de drogues illicites à l'échelle mondiale ».







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