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Élections européennes 2024: le couple franco-allemand à l'épreuve

  • Photo du rédacteur: Ludeny Phedjyna Eugene
    Ludeny Phedjyna Eugene
  • 11 juin 2024
  • 2 min de lecture

Les élections européennes ce 9 juin se sont soldées par des défaites cinglantes pour les dirigeants en France et en Allemagne qui sont aujourd'hui affaiblis. Une situation qui nuit à la stabilité et au dynamisme du couple franco-allemand. La dissolution en France rebat les cartes et inquiète à Berlin où des élections anticipées ont été exclues par le porte-parole du chancelier Scholz.


Réclamée par l'extrême droite et des ténors conservateurs, l'idée de législatives anticipées n'a été envisagée « à aucun moment, pas une seconde » en Allemagne, a estimé lundi le porte-parole du chancelier Steffen Hebestreit, pointant la différence entre les systèmes politiques français et allemand.


Le quotidien conservateur Die Welt salue la décision d’Emmanuel Macron en France de dissoudre l’Assemblée nationale et regrette que « l’arrogance » d’Olaf Scholz ne conduise pas à une décision similaire en Allemagne. Mais hormis ce commentaire qui relève d’abord de la politique intérieure allemande, la surprise pour ne pas dire la stupéfaction, l’emporte ici après la décision du président français, et les inquiétudes pour l’avenir accompagnent cette surprise.

Déjà avant et durant la récente visite d’État d’Emmanuel Macron en Allemagne, les commentateurs soulignaient ici que les plaidoyers réguliers du chef de l’État français pour l’Europe auraient plus de mal, après les élections d’hier, à se traduire dans les faits en raison de la défaite attendue de Renaissance. 


Santé du couple franco-allemand


Le couple franco-allemand est bien affaibli après la défaite historique du SPD d’Olaf Scholz et de sa coalition, plus que jamais sur la défensive. Avec 13,9% des suffrages, selon des résultats provisoires - loin derrière les conservateurs (30%) et derrière l'extrême droite, l'AfD (15,9%) -, les sociaux-démocrates allemands ont essuyé leur plus mauvais résultat à un scrutin national depuis 1949.  Pour les partenaires de gouvernement d’Olaf Scholz, les Verts (11,9%) et les libéraux (5,2%), le réveil est tout aussi brutal.


La priorité en Europe de ce couple franco-allemand sera à court terme de gérer le renouvellement à la tête des institutions européennes , à commencer par la présidence de la Commission. Au-delà, l’inconnue des législatives françaises, avec l’hypothèque d’une possible cohabitation avec le Rassemblement National (RN) risque de perturber la relation bilatérale.


Si le président de la République est l’acteur central des relations franco-allemandes, on imagine les difficultés pour les responsables allemands de dialoguer avec un premier ministre du RN, alors que l’AfD en Allemagne demeure un paria au sein de la classe politique. 

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