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Vietnam: le journaliste Huy Duc arrêté après des articles publiés sur Facebook

  • Photo du rédacteur: Ludeny Phedjyna Eugene
    Ludeny Phedjyna Eugene
  • 10 juin 2024
  • 2 min de lecture

Les autorités vietnamiennes ont arrêté Huy Duc, figure du journalisme indépendant national, pour « avoir abusé des libertés démocratiques » dans le but de nuire à l'État au moyen d'articles publiés sur le réseau social Facebook, a annoncé la police ce samedi 8 juin.


« Aucun pays ne peut se développer durablement en s'appuyant sur la peur », avait écrit le journaliste vietnamien Huy Duc en mai sur Facebook . Depuis, son compte, qui comptait plus de 350 000 abonnés, a disparu. Truong Huy San, à l'état civil, est incarcéré dans le cadre d'une enquête sur des écrits qui « violent les intérêts de l'État, les droits légitimes et les intérêts d'organisations et d'individus », a indiqué le ministère vietnamien de la Sécurité publique.


Âgé de 62 ans, Huy Duc a collaboré avec d'influents titres de la presse vietnamienne. Il avait été licencié en 2009 d'un journal pour avoir critiqué l'Union soviétique, alliée du Vietnam avant sa disparition.


Peu avant son arrestation le 1er juin, le journaliste avait pris pour cible le nouveau président To Lam ainsi que le secrétaire général du Parti communiste vietnamien Nguyen Phu Trong et d'autres personnalités de la vie politique nationale.


174e place au classement de liberté de la presse


Le Vietnam, dont le système politique repose sur un parti unique, le Parti communiste, contrôle strictement la liberté d'expression. Le pays figure à la 174e place sur 180 du classement de la liberté de la presse constitué par l'ONG Reporters sans frontières (RSF), et est l'un des États qui recourent le plus à l'emprisonnement des journalistes, selon l'organisation.


Dans un communiqué, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ ) s'inquiète de sa disparition. L'organisation RSF appelle à sa libération . « Les articles du journaliste indépendant Huy Duc sont une source inestimable d'informations permettant aux Vietnamiens d'accéder à des informations (autrement) censurées par le régime de Hanoï », a fait savoir dans un communiqué Cédric Alviani, directeur pour l'Asie-Pacifique de RSF.


Des défenseurs des droits humains affirment que ces dernières années, le pouvoir vietnamien a accru les mesures répressives à l'encontre de la société civile. Des milliers de personnes, dont des hauts responsables du gouvernement et des dirigeants d'entreprises, ont été appréhendés dans ce que Hanoï décrit comme une campagne de lutte anticorruption.

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