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Présidentielle au Mexique: un deuxième débat centré sur les questions économiques

  • Photo du rédacteur: Ludeny Phedjyna Eugene
    Ludeny Phedjyna Eugene
  • 30 avr. 2024
  • 3 min de lecture

Le Mexique vit au rythme de la campagne électorale. Le 2 juin prochain, plus de 97 millions de Mexicains seront appelés aux urnes pour les plus grandes élections de l’histoire du pays. Ils éliront députés, sénateurs, maires, gouverneurs ainsi que leur nouveau président. Ce dimanche avait lieu le deuxième débat présidentiel. Claudia Sheinbaum, la favorite et candidate du parti de gauche au pouvoir, le Mouvement pour la régénération nationale (Morena), a fait face à l’opposante ultra-offensive de centre droit Xochitl Galvez, de la coalition PRI-PRD-PAN, et au centriste Jorge Alvarez Maynez, du Mouvement citoyen.


Parmi les thèmes abordés lors de cette deuxième rencontre : les infrastructures et l’économie du pays ainsi que la lutte contre la pauvreté et les inégalités. Des thèmes privilégiés par la favorite.


S’inscrivant dans la continuité de la politique actuelle, la candidate Claudia Sheinbaum a, à plusieurs reprises, mis en valeur son bilan à la ville de Mexico et celui du gouvernement, rapporte notre correspondante. « L’emploi a progressé dans la ville de Mexico. Les salaires augmentent et pour la première fois, le taux de pauvreté est passé sous la barre des 40% dans le pays. »


« 47 millions de Mexicains se trouvent en situation de pauvreté. Et l’on se vante d’avoir des résultats. Quelle honte. Que dis-tu Claudia ? », a rétorqué Xochitl Galvez, ex-sénatrice de centre droit soutenue par trois partis, le PRI, le PRD et le PAN. « Si tu allais au marché, tu te rendrais compte que le prix de la tortilla est passé de 14 à 22 pesos (1,28 dollar) », a renchéri Xochitl Galvez.


D'origine autochtone et rappelant qu'elle avait connu la pauvreté, Xochitl Galvez a cependant affirmé qu'elle était d'accord avec le slogan du président sortant « Les pauvres d'abord », et qu'elle ne supprimerait pas les programmes sociaux de l'actuel gouvernement. Xochitl Galvez a en outre promis d'exonérer d'impôt tous les salaires en dessous de 15 000 pesos mensuels (872,30 dollars).


Joutes verbales entre Claudia Sheinbaum et Xochitl Galvez


Tant sur les questions économiques que sur les enjeux environnementaux, les candidats ont entrecoupé leurs propositions d’attaques personnelles et d’accusations de mensonge ou de corruption dans des affaires qui entachent les camps rivaux.


Morena est devenu « un narcoparti », a accusé d'emblée Xochitl Galvez, en dénonçant « l'extorsion » que subissent les « producteurs » d'avocats ou de citrons sous la menace du crime organisé et accusant Sheinbaum d’être une « narcocandidate » en fin de débat.


« C'en est fini des accolades avec les délinquants », a-t-elle ajouté, accusant le pouvoir en place d' « abandon » des Mexicains.

« Le seul narcogouvernement a été celui de [Felipe] Calderon [président de droite de 2006 à 2012, NDLR] », a rétorqué Claudia Sheinbaum, appelant son adversaire « la corrompue » et dénonçant ses « calomnies ».


Mme Galvez a accusé l'ex-maire de Mexico d'être responsable de l'effondrement de la ligne 12 du métro dans le sud de la capitale le 3 mai 2021 faisant 26 morts. « Il est tombé faute de maintenance. Tu ne vas pas être présidente, le pays s'effondrerait », a-t-elle lancé. « C'est incroyable, l'usage politique d'une tragédie », a balayé Mme Sheinbaum.


Interdiction du maïs transgénique, pistes cyclables à Mexico… Scientifique de formation, Claudia Sheinbaum a défendu le bilan environnemental du gouvernement, pendant que Xochitl Galvez sortait une pancarte, comme à plusieurs reprises durant le débat - « Claudia menteuse en série ».


Le centriste Jorge Alvarez Maynez plus mesuré


Les trois candidats ont exprimé leur volonté de continuer ou de lancer des grands projets et des infrastructures au Mexique , dans un contexte de croissance économique.

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