Pont-Sondé, Paraison avait-il raison ?
- elmano endara joseph
- 3 déc.
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Les atrocités s’accumulent dans l’Artibonite. Les bilans s’allongent. Les maisons brûlent. Les morts se comptent. Et l’État, lui, reste à distance. Silence pesant. Gêne visible. Contradiction flagrante avec les discours de bravoure qui, à Port-au-Prince, vantent les progrès de la sécurité et la détermination des forces de l’ordre. Sur le terrain, une autre histoire s’écrit. Plus âpre. Plus nue.
À Pont-Sondé, le gang Grand Grif a frappé. Froidement. Longtemps. Sous les yeux d’autorités immobiles. Seule la société civile a crié. Alerté. Supplié. En vain. Les notables affirment avoir prévenu à temps. Pourtant, rien. Pas un blindé. Pas une manœuvre. Les bandits ont traversé les mornes, méthodiquement, jusqu’au massacre.
Saint-Marc accueille désormais plusieurs milliers de déplacés. Foule exténuée. Enfants hagards. Solidarité citoyenne admirable mais dérisoire. Les habitants donnent. L’État, lui, attend. Observateur lointain d’une tragédie qui gagne chaque jour du terrain.
À L’Estère, même scène. Même déroute. Les criminels avancent. Les forces de l’ordre restent discrètes. Trop discrètes. Jusqu’à laisser l’autodéfense de Jean Denis endosser, seule, la charge régalienne de protéger des vies.
Alors, question simple. Mais sévère. Question incontournable : qui fait réellement le travail de protéger la population, sa famille, ses proches et ses biens ? Qui protège l’Artibonite quand les gangs dictent la cadence ? Le discours officiel peut bien célébrer ses mérites. Mais ici, dans les plaines ravagées, ce sont les citoyens qui tentent de rester debout. Et ce sont les criminels qui, pour l’instant, imposent la loi. En tout cas !







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