Philippines: une enquête parlementaire sur la «guerre contre la drogue»
- Ludeny Phedjyna Eugene
- 4 juil. 2024
- 2 min de lecture

Aux Philippines, la guerre contre la drogue menée par l'ancien président Rodrigo Duterte entre 2016 et 2022 est sous le feu des projecteurs, deux ans après la fin de son mandat. Ronald de la Rosa, l'ancien chef de la police devenu sénateur, a reconnu pour la première fois des « violations des droits humains » lors de l'intense campagne de lutte contre les stupéfiants. En juin 2024, quatre nouveaux policiers ont été condamnés. Une enquête parlementaire est en cours.
La pression continue de s'accumuler sur les épaules des responsables de l'administration Duterte, comme en témoigne la sortie de Ronald de la Rosa. L'ancien chef de la police est l'architecte de la répression sanglante ayant entraîné la mort de 20 000 personnes selon les ONG, 6 000 selon les chiffres officiels.
Dans certains cas, les droits humains « violés »
« Je n'ai pas dit qu'il n'y avait pas de violation des droits humains dans la guerre contre la drogue. Nous devons reconnaître que dans certains cas, les droits humains ont été violés. Sinon il n'y aurait pas eu de policiers jugés et condamnés. Donc il est nécessaire de poursuivre les enquêtes, individuellement, au cas par cas. » Une façon de se dédouaner et de rejeter sa responsabilité personnelle dans un climat tendu.
Rodrigo Duterte et ses proches se sont longtemps considérés protégés par l'accord électoral conclu en 2022 avec le clan de l’actuel président Ferdinand Marcos Jr . Mais les principaux clans politiques se sont nettement éloignés, et l'actuel chef de l'État cherche à améliorer son image sur le sujet des droits humains.
Quatre nouveaux policiers condamnés
Marcos Jr. refuse pour l'instant de collaborer avec l’enquête de la Cour pénale internationale sur Rodrigo Duterte. Mais il laisse la justice avancer sur certaines affaires, comme en témoigne le verdict en juin condamnant quatre nouveaux policiers. La chambre basse, dirigée par l'un de ses cousins, a lancé une enquête parlementaire qui a invité l'ancien président Rodrigo Duterte à venir s'exprimer.







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