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Législatives anticipées au Royaume-Uni: les travaillistes en bonne voie vers Downing Street

  • Photo du rédacteur: Ludeny Phedjyna Eugene
    Ludeny Phedjyna Eugene
  • 15 juin 2024
  • 2 min de lecture

Dans trois semaines, les Britanniques connaîtront le nom de leur Premier ministre pour les cinq années à venir. Les législatives anticipées se tiennent ce jeudi 4 juillet 2024 pour renouveler la Chambre des communes et ses 650 sièges. La campagne a débuté il y a trois semaines. Tous les programmes sont désormais connus : les conservateurs ont dévoilé le leur ce lundi 10 juin. Le Parti travailliste, le Labour, a aussi présenté le sien ce jeudi 13 juin, sans aucune surprise.


Le chef des travaillistes, Keir Starmer, le revendique : « La politique-vaudeville, ce n’est pas ici. » Toutes les mesures présentées dans le programme étaient déjà connues : davantage de moyens pour les services publics, la nationalisation des chemins de fer et la création d’un fournisseur public d’énergies renouvelables, l’annulation de la délocalisation du système d’asile au Rwanda… Le slogan des travaillistes pour cette campagne est « le changement ».


Keir Starmer entend se démarquer de ses adversaires par des promesses de campagne financées et réalistes. « Je suis candidat pour devenir Premier ministre, a-t-il déclaré ce jeudi 13 juin, pas pour diriger un cirque. »


Un scrutin sans grandes surprises


L’ancien avocat est plutôt bien parti, car l’issue du scrutin ne fait pas beaucoup de doute ; sauf énorme surprise, les Britanniques devraient se réveiller le 5 juillet avec un gouvernement travailliste. Tous les sondages, depuis des mois, donnent le Labour largement en tête des intentions de vote, avec une avance impossible à rattraper pour les conservateurs .


L’enjeu sera de connaître l’ampleur de la majorité travailliste et des dégâts pour les Tories, qui seraient dans l’opposition pour la première fois depuis 2010.


Une élection dominée par le désir de changement


Dans un contexte où l’Europe se tourne vers sa droite, voire sa droite dure, les Britanniques pourraient virer à gauche, avant tout, parce qu’ils ont envie de changement.


Les conservateurs, au pouvoir depuis 2010, ont dirigé le Royaume-Uni au cours d’une cure d’austérité, puis du Brexit , puis de la pandémie… Ces épisodes, qui ont endommagé la santé de l’économie, se sont accompagnés de scandales politiques, par exemple les fêtes organisées à Downing Street pendant les confinements.


En plus, le Parti travailliste, lui, s’est décalé vers le centre. Ses membres les plus à gauche n’ont d’ailleurs pas obtenu de circonscription pour se présenter. Et Keir Starmer a beau être perçu comme une personnalité un peu terne, il pourrait représenter une stabilité et une dépersonnalisation du pouvoir que les Britanniques n’ont plus connue depuis des années.

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