Liban: la fête d'Achoura marquée par la guerre à Gaza

Au Liban, des milliers de musulmans chiites se sont rassemblés mercredi 17 juillet pour la commémoration religieuse d’Achoura, dans la banlieue sud de Beyrouth. La cérémonie s'est tenue alors que le sud du pays vit au rythme de combats opposant le Hezbollah et l’armée israélienne, « second front » de la guerre à Gaza. 

Au sein de la foule rassemblée pour Achoura, des drapeaux religieux et des portraits de combattants du Hezbollah morts dans les affrontements frontaliers avec Israël depuis octobre. Hassan, lui, porte un drapeau palestinien. 

« La cause palestinienne est une cause humanitaire », martèle Hassan. « Des enfants, des femmes sont en train d’être massacrés, en violation de l’ordre international, selon lequel les civils ne peuvent pas être pris pour cibles. Eux, les Israéliens, détruisent les écoles, les hôpitaux. Ils commettent des massacres. »

« Nous n’abandonnerons pas la cause palestinienne »

La procession se déroule sous d’imposantes mesures de sécurité du Hezbollah. Achoura est l’occasion de messages politiques. Hassan Nasrallah a une nouvelle fois lié une accalmie à la frontière libano-israélienne à la fin de la guerre à Gaza.

« Nous n’avons pas peur de l’ennemi israélien. Nous avons le Hezbollah qui nous protège », assure Mohamed, originaire du sud du Liban. « Quand bien même une vaste guerre devait éclater dans le Sud, nous savons que la Résistance nous protégerait. Quoi qu’il arrive, guerre ou pas, nous n’abandonnerons pas la cause palestinienne. »

Les combats menés par le Hezbollah à la frontière sont pourtant critiqués par une partie des Libanais, qui redoutent une escalade avec l’État hébreu.