Liban: Israël riposte avec de nombreuses frappes contre le Hezbollah et tue un de ses membres
- Ludeny Phedjyna Eugene
- 1 août 2024
- 3 min de lecture

Un civil israélien a été tué ce mardi 30 juillet par la chute d'une roquette dans le nord du pays alors que l'armée israélienne avait annoncé avoir touché une dizaine de cibles du Hezbollah dans le sud du Liban et tué l'un des membres du mouvement islamiste armé lors de frappes aériennes et terrestres dans la nuit. Cela alors que l'État hébreu avait promis une « réponse sévère » à l'attaque à la roquette le samedi qui a tué 12 jeunes druzes dans le plateau du Golan occupé.
Un civil israélien a été tué mardi par la chute d'une roquette dans le nord du pays, selon les secours. Le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, a annoncé la mort d'un homme blessé par des éclats de roquettes au kibboutz Hagoshrim, dans le nord d'Israël. L'armée a affirmé avoir riposté à de multiples tirs de roquettes vers le territoire israélien depuis le Liban.
L'armée israélienne a également indiqué avoir « frappé une dizaine de cibles terroristes du Hezbollah dans sept zones différentes », plus tôt dans la journée, citant notamment un entrepôt de stockage d'armes et diverses infrastructures. Au cours de ces opérations, l'armée a aussi « éliminé un terroriste du Hezbollah », a-t-elle ajouté dans un communiqué.
Cette annonce intervient après la menace de riposte du Premier ministre Benyamin Netanyahu. Ce dernier avait promis une « réponse sévère » à l’attaque à la roquette le samedi 27 juillet et qui a coûté la vie à 12 jeunes à Majdel Shams, ville du Golan occupé et annexé par Israël, proche de la frontière avec le Liban. Selon l'armée israélienne, la roquette a été tirée depuis le Liban par le Hezbollah. Le mouvement chiite soutenu par l'Iran, lui, continue à nier toute implication.
Ces dernières semaines, l'armée israélienne a indiqué avoir touché de nombreuses cibles du Hezbollah, affirmant répliquer aux attaques du mouvement chiite libanais sur le territoire israélien.
L'état d'alerte générale décrété par le Hezbollah
Sur le plan opérationnel, le Hezbollah a décrété l’état d’alerte générale et évacué les bâtiments qui abritent ses principales institutions dans le sud et l’est du Liban, ainsi que dans la banlieue sud de Beyrouth. Il a aussi redéployé ses missiles balistiques de haute précision, comme l’a rapporté lundi l’agence Associated Press.
Le parti a aussi intensifié la coordination avec ses alliés. Lundi, le secrétaire-général adjoint Naïm Qassem se trouvait à Téhéran, où il a été reçu par le président-élu de l'Iran, Massoud Pezeshkian.
Avant la riposte israélienne, le gouvernement officiel libanais, lui, n'a eu cesse de multiplier les contacts avec les capitales occidentales. cela pour éviter des représailles israéliennes massives qui pourraient provoquer une « guerre totale », précise notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh.
Le Hezbollah, soutien du Hamas et des Palestiniens de Gaza
Depuis le début de la guerre le 7 octobre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, les échanges de tirs transfrontaliers entre le Hezbollah libanais et l'armée israélienne sont quasi quotidiens. Le Hezbollah affirme attaquer Israël pour soutenir son allié du Hamas et les Palestiniens de Gaza.
Selon les autorités israéliennes, 22 soldats et 24 civils ont depuis été tués par les tirs du Hezbollah. Ces violences ont également fait à ce jour au moins 531 morts au Liban. Une majorité de ces derniers sont des combattants du Hezbollah, mais aussi 105 civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de différentes sources.
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