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Le Premier ministre israélien veut garder le contrôle de la frontière entre Gaza et l'Égypte

  • Photo du rédacteur: Ludeny Phedjyna Eugene
    Ludeny Phedjyna Eugene
  • 13 juil. 2024
  • 2 min de lecture

Israël exige de conserver le contrôle d'une zone de la bande de Gaza frontalière de l'Égypte conquise début mai afin d'empêcher la « contrebande d'armes » à destination du Hamas palestinien à partir de l'Égypte. C'est ce qu'a déclaré ce jeudi 11 juillet le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.


Cette exigence de conserver le « couloir de Philadelphie et le point de passage de Rafah » fait partie des « quatre principes » posés par Israël dans le cadre des négociations en vue d'un accord de cessez-le-feu à Gaza et de libération des otages. C'est ce qu'a expliqué le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, alors que le mouvement radical palestinien Hamas exige de son côté l'évacuation de cette zone par l'armée israélienne.


Le couloir de Philadelphie est une mince zone tampon tracée par l'armée israélienne du temps de sa deuxième occupation de la bande de Gaza (1967-2005), large aujourd'hui d'au moins une centaine de mètres, davantage par endroits, et courant le long des 14 kilomètres de la frontière entre la bande de Gaza et l'Égypte.


Une frontière vitale pour acheminer l'aide humanitaire


Crucial pour le transit de l'aide humanitaire, le point de passage de Rafah est la seule voie de circulation entre la bande de Gaza et un territoire autre qu’Israël . Il est fermé depuis que les troupes israéliennes ont lancé, début mai, une offensive au sol d'envergure contre cette ville, où s'étaient alors réfugiée la majorité de la population de la bande de Gaza.


Pour Benyamin Netanyahu, il s’agit d’empêcher la contrebande d’armes destinées au Hamas et au Jihad islamique par l’intermédiaire de tunnels passant de l'Égypte à la Bande de Gaza, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul.


Dans une brève allocution télédiffusée, Benjamin Netanyahu a rappelé les autres conditions posées par son gouvernement dans ces négociations indirectes dans lesquelles le Qatar, l'Égypte et les États-Unis servent de médiateurs.


Benjamin Netanyahu ne veut rien céder


Tout éventuel accord, a-t-il dit, « doit autoriser Israël à reprendre le combat [à l'issue d'une éventuelle trêve] jusqu'à ce que les buts de la guerre soient atteints ». « Israël n'autorisera pas le retour de terroristes armées ou d'armes dans le nord de la bande de Gaza », théâtre de violents combats entre l'armée israélienne d'un côté et des groupes armés palestiniens dont la branche militaire du Hamas de l'autre, a-t-il ajouté, exigeant également que dans la première phase du projet en discussion « un nombre maximal d'otages soit libéré ».


La guerre a éclaté le 7 octobre après l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, ayant entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur les 251 personnes enlevées, 116 sont toujours otages à Gaza, dont 42 ont été déclarées mortes par l'armée. En riposte, Israël a promis de détruire le Hamas.


Son offensive militaire qui a dévasté la bande de Gaza a fait jusqu'à présent 38 345 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

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