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La Suisse va faciliter les expulsions d'espions russes présents sur son sol

  • Photo du rédacteur: Ludeny Phedjyna Eugene
    Ludeny Phedjyna Eugene
  • 3 juin 2024
  • 2 min de lecture

Face aux attaques et aux manœuvres des services de renseignements étrangers sur son sol, la Suisse hausse le ton. Désormais, le Parlement a décidé d’expulser tous les barbouzes qui mettent en danger la sécurité nationale. Il faut dire que le pays n’en manque pas, surtout avec un passeport russe.


La Suisse accueille plus de 200 diplomates russes sur son sol. C’est plus que n’importe quel autre pays européen. Mais Berne sait très bien que la plupart utilisent leur statut comme une couverture. « En 2023, le service de renseignement suisse a publié un rapport qui fait état du fait qu'environ un tiers du personnel diplomatique russe serait des espions. Ça représenterait environ 80 personnes », explique Jean-Marc Rickly, directeur des risques globaux et émergents au Centre de politique de sécurité de Genève.


Il y a donc beaucoup d’espions pour beaucoup d’organisations internationales. La Suisse en héberge 45. On pense à l’Organisation des Nations unies (ONU), mais aussi à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ou à l’Agence mondiale antidopage.


Aucune expulsion


Depuis 2022, l’Union européenne a expulsé plusieurs centaines de ces faux diplomates. La Suisse, zéro. Une forme de tolérance, au pays de la neutralité mais qui semble dépassée. Moscou perçoit désormais la Suisse comme une alliée objective de l’Ukraine : « Depuis quelques semaines, il y a sur certains réseaux sociaux, des parallèles entre la coopération de la Suisse avec l'Allemagne nazie, et maintenant la coopération avec le régime de Volodymyr Zelensky , poursuit Jean-Marc Rickly. En Russie , il y a une campagne de diffamation contre la ministre de la Défense suisse Viola Amherd. »


Les activités d’espionnage, venues de Russie ou d’ailleurs, devraient s’intensifier à l’approche du Sommet pour la paix en Ukraine , prévu en Suisse, les 15 et 16 juin.

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