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La cybercriminalité en plein essor en Asie du Sud-Est

  • Photo du rédacteur: Ludeny Phedjyna Eugene
    Ludeny Phedjyna Eugene
  • 29 juin 2024
  • 2 min de lecture

Une centaine de ressortissants taïwanais ont été arrêtées ce 28 juin sur l'île indonésienne de Bali. Ils sont accusés d'usage illégal de permis d'immigration et d'escroqueries en ligne ciblant des Malaisiens. 


Des détenus en gilet orange fluo le dos tourné vers les caméras de télévision, une valise pleine de téléphones portables et des ordinateurs exposés sur une table : la police indonésienne a mis en scène son coup de filet réussi contre le crime organisé. Les 12 femmes et 91 hommes arrêtés dans une villa luxueuse du paradis touristique de Bali sont soupçonnés d'appartenir à un réseau d'arnaque en ligne.


Les suspects, tous de nationalité taïwanaise, auraient escroqué des Malaisiens. Ils doivent être expulsés prochainement. Les autorités indonésiennes ne peuvent les inculper pour des motifs de cybercriminalité car ces activités criminelles présumées ne relèvent pas de leur compétence, a précisé, le responsable indonésien de l'immigration, Safar Muhammad Godam. Il a toutefois ajouté travailler « en étroite collaboration » avec les autorités concernées, notamment celles de Malaisie.


La cybercriminalité, un fléau majeur en Asie du Sud-Est


La prolifération de réseaux de cybercriminalité est devenue une préoccupation croissante ces dernières années en Chine, en Indonésie et en Malaisie. Les autorités ont intensifié leurs efforts pour mettre un terme à leurs activités.


En 2018, la police de Bali avait interpellé 103 ressortissants chinois, ainsi que 11 Indonésiens, pour avoir organisé un réseau de fraudes en ligne ayant rapporté plusieurs millions de dollars et ciblant de riches hommes d'affaires et hommes politiques en Chine. Un an plus tôt, l'Indonésie avait déjà expulsé 153 ressortissants chinois impliqués dans un réseau accusé de se faire passer pour des policiers ou des responsables de la justice chinois et qui avait escroqué en l'espace de deux ans pour environ 6 000 milliards de roupies (340 millions d'euros).


Dans un rapport publié en janvier 2024, l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime avait déjà alerté sur l'explosion de la cybercriminalité dans le Triangle d'or entre la Birmanie, le Laos et la Thaïlande. Des faux sites de cryptomonnaies ou de rencontres, des jeux en ligne et des casinos servant au blanchiment d'argent, souvent contrôlés par des mafias chinoises, ont d'abord visé la Chine. Aujourd'hui, mieux équipés et profitant de l’intelligence artificielle, les escrocs trouvent leurs victimes dans le monde entier. 

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