La Commission européenne épingle sept pays, dont la France, pour leurs déficits budgétaires
- Ludeny Phedjyna Eugene
- 20 juin 2024
- 2 min de lecture

La Commission européenne a ouvert la voie, mercredi 19 juin, à des procédures pour déficits publics excessifs contre sept pays de l'Union européenne (UE), dont la France, où les promesses de dépenses se multiplient à deux semaines d'élections législatives.
Tous les six mois, les chiffres du déficit public et de la dette des papys membres de l'Union européenne sont officiellement publiés avec quelquefois des sanctions à la clé. Et ce mercredi, plus du tiers des pays de l’UE sont dans le rouge et sept d’entre eux dont la France et l’Italie sont placés sous « procédure pour déficit excessif ».
Sept pays de l’Union européenne ont laissé leurs dépenses publiques déraper à un point tel qu’elles dépassent 3 % de leur produit intérieur brut. Outre la France, ces procédures « sont justifiées » pour l'Italie, la Belgique, la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et Malte, a annoncé la Commission. La Roumanie était déjà sous le coup de cette procédure disciplinaire depuis 2019.
Le pacte de stabilité qui encadre les pays membres de la monnaie unique a été réformé en décembre mais il conserve ce seuil sacro-saint, rappelle notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet.
Ces pays ont du souci à se faire car pour certains ils sont largement au-delà des clous. Sur le podium des trois plus mauvais élèves, l’Italie avec 7,7 % de déficit public, juste avant la Hongrie et la Roumanie.
Les plus mauvais élèves
La France arrive juste derrière avec un déficit à cinq et demi pour cent du PiB. Les Européens ont tous atteint des déficits record pendant la pandémie mais la plupart les ont largement résorbés, à tel point que quatre pays sont en situation d’excédent budgétaire.
La page de la pandémie est maintenant tournée et la Commission va devoir siffler la fin de la récréation, surtout pour les plus mauvais des mauvais élèves, qui en plus du déficit crèvent les plafonds de la dette publique : celui-ci est fixé à 60 % du PiB et l’Italie atteint 137% et la France 110%. Ces deux pays échappent pour l’instant à une mise sous surveillance car ils ont proposé des mesures pour nettoyer leurs finances. Pour la France, les élections à venir constituent une hypothèque : en effet on s’inquiète ici d’une part du programme de larges dépenses publiques du Rassemblement national et d’autre part du programme du Nouveau front populaire qui veut sortir du Pacte de stabilité.
Formellement, l'exécutif européen proposera aux États membres d'ouvrir les procédures lors d'une prochaine réunion des ministres des Finances le 16 juillet, selon l'Agence France presse.







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