Konpa direct
- elmano endara joseph
- il y a 5 jours
- 1 min de lecture

L’inscription du konpa ayisyen sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO marque bien plus qu’une consécration musicale; elle confirme l’ampleur et la profondeur de la culture ayitienne.
Après la soup joumou, reconnue en 2021 comme symbole de liberté et de mémoire historique, puis la Kasav en 2023, héritage vivant des civilisations amérindiennes du bassin caribéen, le konpa s’impose aujourd’hui comme l’expression sensible de la joie, de l’amour et de la résistance collective.
Né en 1955 sous l’impulsion de Nemours Jean-Baptiste, ce rythme syncopé traverse les générations, les classes sociales et les frontières. Il unit Port-au-Prince, les campagnes reculées et la diaspora autour d’un même battement de cœur.
Cette reconnaissance internationale rappelle opportunément qu’Ayiti n’est pas seulement un territoire de crises, mais aussi une terre de création, d’émotion et de continuité culturelle.
Dès lors, pourquoi ne pas imaginer que d’autres trésors rejoignent un jour cette prestigieuse liste ? Le tonmtonm ayitien, pilier culinaire du Grand Nord et de la Grand-Anse, ou encore le Dous Makòs, douceur emblématique de Petit-Goâve, portent eux aussi une mémoire, ou le kleren Senmichèl, un savoir-faire et une symbolique collective.
Leur éventuelle inscription viendrait prolonger cette dynamique et rappeler, avec force, que la culture ayitienne est vaste, plurielle et toujours vivante.







Commentaires