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Israël: Benyamin Netanyahu aux États-Unis pour tenter de réchauffer les relations entre les deux pays

  • Photo du rédacteur: Ludeny Phedjyna Eugene
    Ludeny Phedjyna Eugene
  • 25 juil. 2024
  • 2 min de lecture

La visite du Premier ministre israélien intervient alors que les combats se poursuivent à Gaza, en l’absence de toute trêve entre Israël et le Hamas et de tout accord sur une libération des otages retenus dans l'enclave palestinienne. Depuis le 7 octobre 2023, les relations entre Israël et les États-Unis connaissent des hauts et des bas.


Le déplacement sera scruté en Israël : les familles des 120 otages toujours détenus à Gaza réclament à Benyamin Netanyahu un accord en vue de leur retour. Leurs familles et des dizaines de milliers de personnes manifestent presque tous les jours, comme Rachel Feldman. Cette dernière regrette que le Premier ministre parte alors que « le pays est dans un état catastrophique ». Benyamin Netanyahu aurait dû « tout de suite passer un accord pour essayer de ramener les otages, mais il n’en a aucune envie », déplore-t-elle auprès de notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. Il est « responsable de la situation d’Israël, autant que le Hamas », tance-t-elle.


L’un des psychologues les plus réputés d’Israël, le professeur Gershon Ben Shahar, s’interroge lui aussi sur les objectifs de ce voyage, alors qu’un accord sur les otages n’est pas finalisé. « Pourquoi l’a-t-on invité ? Il détruit les relations avec les États-Unis . »


Lundi 22 juillet, le Forum des otages a annoncé la mort de deux hommes enlevés le 7 octobre par le Hamas et emmenés dans la bande de Gaza : Yagev Buchshtab, 35 ans, et Alex Dancyg, 76 ans. Ces décès sont un « sévère rappel de l'urgence » à libérer les otages, lance le forum.


Des relations mises à mal par la guerre à Gaza


Lors de son voyage à Washington, Benyamin Netanyahu va tenter de resserrer les liens entre Israël et les États-Unis – son premier allié et principal soutien militaire –, mis à mal par les hostilités à Gaza. La question des otages et surtout celle des civils gazaouis tués par les bombes fournies par les États-Unis agacent Washington. La Maison Blanche tente, par ailleurs, avec le Qatar et l'Égypte, de relancer ces derniers jours les négociations pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.


Ce n'est d'ailleurs pas à l'invitation de la Maison Blanche que Benyamin Netanyahu se rend à Washington, mais à celle des chefs parlementaires républicains et démocrates.


Benyamin Netanyahu doit s'exprimer devant les élus du Congrès mercredi 24 juillet. Un exercice qu’il connaît bien puisque ce sera sa quatrième intervention du genre. La dernière en 2015 avait particulièrement irrité le président Barack Obama. Cette fois, Benyamin Netanyahu débarque dans la capitale fédérale américaine à un moment particulier, deux jours après le désistement de Joe Biden dans la course à la Maison Blanche.


Peut-être le plus américain des Premiers ministres israéliens, Benyamin Netanyahu essaiera de forcer la main de l’administration américaine sur plusieurs dossiers, en particulier sur le nucléaire iranien. Des rencontres sont prévues avec Kamala Harris, Joe Biden mardi, et peut-être aussi Donald Trump. Il va s'agir pour Benyamin Netanyahu de n’offusquer personne.

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