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Iran: Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix, condamnée à un an de prison pour «propagande»

  • Photo du rédacteur: Ludeny Phedjyna Eugene
    Ludeny Phedjyna Eugene
  • 19 juin 2024
  • 2 min de lecture

La militante iranienne pour les droits des femmes Narges Mohammadi, lauréate du prix Nobel de la paix 2023 et déjà emprisonnée dans son pays, a été condamnée à un an de prison pour « propagande contre l'État », a annoncé mardi 18 juin son avocat.


C'est une nouvelle condamnation en son pays pour Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix 2023. « Selon le verdict rendu par la 29e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran, madame Narges Mohammadi a été condamnée à un an de prison pour propagande contre l'État », a indiqué maître Mostafa Nili sur X (anciennement Twitter).


Âgée de 52 ans et incarcérée depuis novembre 2021, la militante a été maintes fois condamnée et emprisonnée depuis 25 ans pour son engagement contre le voile obligatoire pour les femmes et contre la peine de mort. Elle avait refusé d'assister à l'audience de son nouveau procès le 8 juin après avoir demandé, sans succès, que celui-ci soit ouvert au public.


L'avocat a précisé que sa cliente avait été jugée pour « ses propos sur Dina Ghalibaf », une journaliste et étudiante iranienne qui avait accusé la police d'agression sexuelle, « et sur le boycott des législatives » tenues en mars en Iran.


« Guerre à grande échelle contre les femmes »


La militante avait diffusé en mars un message audio depuis la prison, dans lequel elle dénonçait une « guerre à grande échelle contre les femmes » dans la République islamique. En Iran , les femmes sont tenues de respecter un code vestimentaire strict, les obligeant notamment de dissimuler les cheveux dans les lieux publics depuis la Révolution islamique de 1979.


Dans son message, Narges Mohammadi avait cité le cas de Dina Ghalibaf, qui, selon des ONG, a été arrêtée vers la mi-avril après avoir accusé sur les réseaux sociaux la police de l'avoir agressée sexuellement lors d'une précédente arrestation dans le métro. Mme Ghalibaf a ensuite été libérée.


Le représentant de la justice, Mizan Online, a affirmé le 22 avril que l'étudiante « n'avait pas été violée » et que l'autorité judiciaire l'avait poursuivi pour avoir fait « une déclaration mensongère ».

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