Haïti: le plus grand hôpital du pays, libéré des gangs, doit évaluer les dégâts avant de rouvrir
- Ludeny Phedjyna Eugene
- 13 juil. 2024
- 2 min de lecture

En Haïti, l’hôpital universitaire de Port-au-Prince s’active pour rouvrir ses portes après que les force de l'ordre l'ont libéré des bandes armées. Aucune date n’a encore été fixée pour une reprise des activités au plus grand centre hospitalier du pays qui a subi cinq mois d'occupation, il faut encore évaluer les dégâts.
Depuis les assauts répétés des bandits à la fin du mois de février dernier sur l'hôpital universitaire de Port-au-Prince, le bâtiment situé au cœur de la capitale haïtienne, où venaient se soigner bon nombre d’Haïtiens, est tombé aux mains des bandes armées. Une intervention de la police nationale haïtienne , le 7 juillet dernier, a permis de reprendre le contrôle de l’hôpital général. Une rencontre a eu lieu jeudi 11 juillet autour de sa réouverture.
« Pour le moment, on ne peut pas encore donner de date pour la réouverture, nous sommes en train de planifier une visite sur le site », explique le directeur médical de l’hôpital, Dr Jude Milcé. La situation étant encore instable, pas question de prendre des risques sécuritaires. « Pour des raisons de sécurité, on ne peut pas dire non plus la date de cette visite, mais on est en contact avec le directeur de la police nationale afin d’effectuer cette visite avec les responsables de l’hôpital et le ministère de la santé sur le site de l’hôpital », poursuit le médecin.
On ne sait pas l'ampleur des dégâts
En effet, cette réouverture nécessite une évaluation, car cela fait cinq mois que le personnel de santé et les malades ont été forcés d’abandonner ce centre hospitalier face à la fureur des gangs armés. « C’est un hôpital, on a besoin d’intrants pour travailler et de savoir si les matériels sont disponibles, liste Jude Milcé, qui avance à l'aveugle. Pendant ces mois de dysfonctionnement, on ne sait pas l’ampleur des dégâts. La première chose, c’est de faire une évaluation. Ce n'est qu'après qu'on pourra donner une date à la population pour la reprise des activités à l’hôpital », conclut-il.
D’ici-là, la police reste sur place et élargit son périmètre de sécurité autour de l’hôpital général, selon le directeur médical de l'hôpital.







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