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Guerre Israël-Hamas: ce que l'on sait des otages toujours retenus à Gaza

  • Photo du rédacteur: Ludeny Phedjyna Eugene
    Ludeny Phedjyna Eugene
  • 5 juin 2024
  • 4 min de lecture

Depuis l'attaque du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre dernier, entre négociations, libérations et rapatriement de corps, 120 otages sont toujours retenus dans l'enclave palestinienne. Le point sur la situation des captifs le mardi 7 juin. 


Une majorité d'hommes, une douzaine de femmes, une dizaine de soldats et une quarantaine de corps sans vie. Voilà ce que l'on sait des 120 otages toujours captifs dans la bande de Gaza entre les mains du Hamas, selon une base de données compilées par l'AFP.


Outre ces 120 otages, quatre Israéliens enlevés avant le 7 octobre 2023 sont également retenus : Avera Mengistu et Hisham Al-Sayed, deux civils présumés vivants entrés volontairement en 2014 et 2015 à Gaza, et les dépouilles d'Oron Shaoul et Hadar Goldin, soldats tués durant la guerre de 2014 à Gaza.


À ce jour, 112 otages ont été libérés : 105 pendant une trêve d'une semaine fin novembre, cinq auparavant et deux début février lors d'une opération israélienne à Rafah. Dans le détail, ont été relâchés 33 mineurs, 49 femmes adultes et 30 hommes adultes, principalement des travailleurs agricoles thaïlandais. Israël est par ailleurs parvenu à rapatrier 19 corps.


Les autorités israéliennes n'ont pas dévoilé les noms des otages toujours captifs, mais l'AFP les a identifiés, essentiellement grâce à son réseau de journalistes, en contact régulier avec des familles d'otages, et à la presse israélienne. Les constats ci-dessous reposent sur les données compilées par l'AFP.


79 présumés vivants et 41 corps toujours à Gaza


Au 4 juin, sont encore retenus à Gaza 79 otages présumés vivants et 41 corps sans vie, dont 25 de personnes tuées dans l'attaque du 7 octobre et dont les dépouilles ont été emmenées dans le Territoire palestinien. Sur les 79 otages présumés vivants, 72 sont des Israéliens (parmi lesquels quatre bédouins) ou binationaux possédant la nationalité israélienne, et sept sont des étrangers (six Thaïlandais et un Népalais).


Il n'est toutefois pas certain que tous soient encore vivants. Israël an encore annoncé lundi la mort de quatre otages , parmi lesquels trois octogénaires. Leurs corps sont toujours retenus à Gaza. Le Hamas a par ailleurs annoncé plusieurs fois des décès d'otages non confirmés par Israël, notamment celui du plus jeune, le nourrisson Kfir, qui aurait eu un an le 18 janvier, de sa mère Shiri Bibas (32 ans) et de son grand frère Ariel (quatre ans). Hormis Kfir et Ariel, il ne reste plus d'otages mineurs. L'accord Israël-Hamas de novembre prévoyait de les libérer en priorité.


Onze soldats, dont cinq femmes


À l'inverse, les femmes, deuxième population prioritaire de l'accord, n'ont pas toutes été libérées. En incluant Shiri Bibas, dont le sort est incertain, treize femmes présumées vivantes sont toujours retenues à Gaza, âgées de 18 à 39 ans. Cinq femmes, de 18 ou 19 ans, sont des soldates et n'étaient donc pas concernées par l'accord de libération d'otages. S'y ajoutent six militaires hommes de 18 à 22 ans. La plupart faisaient leur service militaire et n'étaient pas des militaires de carrière. Le Hamas et ses alliés détiennent par ailleurs les corps de huit soldats et d'un policier morts le 7 octobre.


En comptant les soldats, 64 hommes adultes présumés vivants sont encore otages. Parmi eux figurent des pères de famille, dont les enfants et épouses ont été libérés pendant la trêve, comme David Cunio, Tal Shoham, Youssef al-Zayadna ou encore Ohad Yahalomi et Ofer Kalderon, les pères des adolescents franco-israéliens Eitan, Erez et Sahar. Trois septuagénaires et deux octogénaires sont toujours captifs, parmi lesquels Oded (83 ans) et Abraham (78 ans), les époux de Yocheved Lifshitz et Ruth Munder, relâchés en octobre et novembre derniers.


Parmi les otages vivants toujours captifs, au moins 26 ont été enlevés au festival musical Tribe of Nova, auquel participaient plus de 3 000 personnes. S'y ajoutent quatre corps. Seuls cinq raveurs ont été libérés vivants, parmi lesquels la Franco-Israélienne Mia Shem .


Un disparu


Dix kibboutz comptent des habitants ou des travailleurs parmi les otages. Au premier rang desquels Nir Oz, qui recense encore 22 présumés vivants (38 ont été libérés) et 13 corps à Gaza. Beeri recense, lui, toujours quatre présumés vivants et neuf corps à Gaza, Kfar Aza cinq présumés vivants.


En plus des otages, une femme, Bilha Inon, est encore portée disparue, selon les autorités. Cette habitante de Netiv Haasara, village situé près du point de passage d'Erez, au nord de la bande de Gaza, avait été initialement présumée morte, mais son ADN n'a pas été retrouvé. Par ailleurs, deux personnes initialement présumées otages, Eliakim Livman et Dolev Yehud, ne l'ont finalement jamais été. Leurs restes ont été retrouvés récemment en Israël.


Israël pleure la mort de quatre otages enlevés lors de l'attaque du 7 octobre 2023


Quatre otages morts, victimes d’un gouvernement israélien « épouvantable, dirigé par des ratés », écrit le Yedioth Ahronoth « Car à plusieurs reprises », dit le journal qui cite un responsable sous couvert d’anonymat, « Israël a eu la possibilité de faire libérer ses otages par les négociations. Leur mort est donc le fruit d’une négligence », assène le quotidien israélien. Pour le journal de gauche Haaretz , les quatre otages apparus dans une vidéo diffusée par le Hamas en décembre dernier, et dont on apprend tout juste la disparition, ont « probablement été tués par des tirs de l’armée israélienne ».


Ce ne serait pas la première fois qu’un tel incident se produit. À la même période, en fin d’année, l’armée avait abattu trois autres otages par erreur, rappelle notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa. Depuis le début de la guerre, la quasi-totalité des otages libérés l’a été grâce à l’accord négocié par les médiateurs étrangers. Seuls trois ont été sauvés grâce à des opérations, menées par les forces spéciales israéliennes dans la bande de Gaza.

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