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Gaza: plusieurs dizaines de morts dans une nouvelle frappe contre une école imputée à Israël

  • Photo du rédacteur: Ludeny Phedjyna Eugene
    Ludeny Phedjyna Eugene
  • 11 juil. 2024
  • 3 min de lecture

Au moins 29 Palestiniens ont été tués mardi 9 juillet dans une frappe contre une école abritant des déplacés dans le sud de Gaza. C’est ce qu’a indiqué le mouvement palestinien Hamas en accusant Israël, au moment où les troupes israéliennes sont engagées dans une offensive majeure dans le nord du territoire.


« Une frappe a visé la porte de l'école al-Awda d'Abassan, à l'est de Khan Younès. Il y a eu 29 martyrs », a indiqué une source médicale à l'hôpital Nasser de la ville.


Le mouvement islamiste palestinien Hamas a accusé Israël en donnant un même bilan de 29 morts, « la plupart des enfants et des femmes » : « Ce massacre est la continuation du crime de génocide que l'armée d'occupation a lancé contre notre peuple pour le dixième mois consécutif », a affirmé le bureau de presse du mouvement islamiste. Accusant Israël d'une frappe « délibérée », Izzat al-Rishq, membre du bureau politique du Hamas, a appelé à « descendre dans la rue et sur les places pour des marches de la colère dénonçant les massacres et la guerre d'extermination ».

Sollicitée par l'Agence France-Presse (AFP), l'armée israélienne a assuré vérifier les informations sur cette frappe, la quatrième à toucher une école en autant de jours dans la bande de Gaza , ravagée par les bombardements et menacée de famine.


Trois autres écoles abritant des déplacés ont été touchées depuis samedi 6 juillet par des bombardements israéliens qui ont fait au moins 20 morts, selon des sources palestiniennes. Dans ces trois cas, l'armée a dit avoir visé des « terroristes », après avoir accusé le Hamas de « se servir des habitants comme des boucliers humains ».


Dans le nord du territoire, les troupes israéliennes ont bombardé par air et terre la ville de Gaza, lors d'une nouvelle offensive majeure contre le Hamas, considéré comme organisation terroriste par Israël, l’Union européenne et les États-Unis . Il s'agit des combats « les plus intenses depuis des mois », a affirmé le mouvement palestinien.


Le 27 juin, l’armée a lancé une opération terrestre à Choujaïya , dans l'est de Gaza-ville, avant de l'étendre lundi aux quartiers du centre, où « des dizaines de milliers de personnes », selon l'ONU, ont été appelées à évacuer par l'armée.


« Environ 350 000 personnes sur les routes »

« Nous avons à nouveau environ 350 000 personnes sur les routes. Et depuis le début de la guerre, presque tous les habitants de Gaza ont été déplacés une fois, deux fois, trois fois, quatre fois ou cinq fois, ce qui montre qu'il n'y a absolument aucun endroit sûr » dans le territoire, a déclaré le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.


À ces déplacements, s’ajoute une « campagne de famine » à Gaza qui, selon dix experts indépendants de l'ONU à Genève, entraîne la mort d'enfants. « La campagne de famine intentionnelle et ciblée d’Israël contre le peuple palestinien est une forme de violence génocidaire et a entraîné une famine dans toute la bande de Gaza », assurent ces experts de l'ONU.


Des accusations balayées par la mission israélienne auprès de l'ONU à Genève.


Israël annonce deux morts dans le Golan, de nouvelles discussions prévues à Doha


Mardi 9 juillet, sur le front nord d'Israël, la police israélienne a, elle, annoncé la mort de deux personnes sur le Golan occupé par Israël, cible de roquettes tirées du Liban . « Nasrallah, si tu ne cesses pas les menaces et la violence[...], tu seras considéré comme le destructeur du Liban », a lancé le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, à l'adresse du chef du Hezbollah , Hassan Nasrallah.


Entrée dans son dixième mois, la guerre ne connaît pas de répit, ni à Gaza ni entre Israël et le Hezbollah libanais qui multiplient les échanges de tirs. Toutefois, les négociations se poursuivent : une source proche des discussions indique que les chefs de la CIA et des services de renseignement israélien sont attendus ce mercredi 10 juillet à Doha pour tenter d'avancer vers un cessez-le-feu associé à une libération des otages retenus à Gaza.


Le Hamas doit participer aux prochaines négociations, a dit un responsable du groupe.


Israël et le mouvement palestinien ont continué de faire état de divergences après que le mouvement palestinien a affirmé, selon un responsable, ne plus réclamer un cessez-le-feu permanent avant toute négociation concernant une libération d'otages.

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