Gaza: la mort d'un membre d'une ONG rappelle que les personnels soignants paient un lourd tribut

L’association PalMed, une ONG qui regroupe des médecins palestiniens qui résident en Europe, a perdu l’un de ses collaborateurs en Palestine. Mohamed Zaloum, qui était le secrétaire du bureau de PalMed à Gaza, a perdu la vie le mardi 11 juin au matin.

Ce n’est pas la première fois que des ONG sont visées, mais c’est la première fois que PalMed l’est. Nizar Badran, président de la branche française de PalMed déplore les circonstances de ce décès et les difficultés du quotidien pour les médecins et personnels médicaux présents sur place.

« La maison dans laquelle a trouvé refuge Mohamed Zaloum et sa famille, son père, sa mère et ses proches a été bombardée de façon inopinée, sans prévenir et sans aucun signe qui prévoyait un tel acte dans une zone qui est respectée, qui est considérée comme étant sûre », signale-t-il en rappelant que ce type de bombardement est très fréquent.

Plus de 500 médecins tués ou blessés

C'est la première fois que l'ONG PalMed est touchée, mais de nombreux médecins ont déjà été victimes de la guerre menée depuis le 7 octobre par Israël dans la bande de Gaza. « Il y a plus de 500 médecins à Gaza qui ont été touchés, tués et il y en a des dizaines qui ont été arrêtés. Et d'autres torturés même, comme le directeur de l'hôpital al-Shifa. Donc, le corps médical paye un tribut très lourd pour cette guerre de Gaza », explique Nizar Badran.

PalMed n’est pas l’ONG la plus connue et pourtant elle réalise un travail essentiel et sans relâche pour venir en aide aux Palestiniens. 

Depuis quelques mois, elle organise des missions médicales et d'aide en envoyant, au nom de Palmed Europe, des médecins, des cadres, des infirmiers, entre 20 et 30, à peu près chaque mission, tous les 15 jours, mais depuis l’invasion israélienne de la ville de Rafah et l'occupation du point de passage, aucune mission n'a été autorisée à pénétrer.