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Gaza: au moins 22 morts et 45 blessés après des tirs de «gros calibre» près du CICR

  • Photo du rédacteur: Ludeny Phedjyna Eugene
    Ludeny Phedjyna Eugene
  • 23 juin 2024
  • 3 min de lecture

Au moins 22 personnes ont été tuées et 45 autres blessées lors de tirs ayant endommagé le bureau du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza, qui est entouré de centaines de personnes déplacées, a indiqué ce vendredi 21 juin dans la soirée l'organisation.


Des tirs « de gros calibre » ont endommagé le bureau du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza, qui est entouré de centaines de personnes déplacées, faisant 22 morts et 45 blessés, a indiqué ce vendredi l'organisation sur le réseau social X.« Cet incident a provoqué un afflux massif de victimes vers l'hôpital de campagne de la Croix-Rouge, situé à proximité » qui « a reçu 22 morts et 45 blessés », écrit le CICR, qui dénonce les « nombreux graves incidents » de ces derniers jours « qui mettent en danger la vie des humanitaires et des civils ».


L’armée israélienne a intensifié ce vendredi ses frappes sur la bande de Gaza, dans lesquelles au moins 30 Palestiniens ont été tués, selon des médecins, et a échangé de nouveaux tirs transfrontaliers avec le Hezbollah libanais. Le ministère de la Santé du gouvernement de la bande de Gaza, territoire dirigé par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a lui fait état de 25 morts et 50 blessés, accusant les Israéliens d'avoir « ciblé les tentes des civils déplacés à al-Mawasi », zone dans le sud de la bande de Gaza, proche de Rafah.


De son côté, un porte-parole de l'armée israélienne a indiqué qu'« une première enquête menée suggère que rien n'indique qu'une frappe ait été effectuée par l'IDF [l'armée israélienne, NDLR] dans la zone humanitaire d'al-Mawasi. » « L'incident est en cours d'examen », a ajouté le porte-parole, alors que Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, a demandé  samedi 22 juin qu'une « enquête indépendante » soit menée. 


« Tirer si dangereusement près des structures humanitaires (...) met en danger la vie des civils et du personnel de la Croix-Rouge »


Selon le CICR, les tirs de « gros calibre ont atterri à quelques mètres des bureaux et des résidences du Comité international de la Croix-Rouge vendredi après-midi ». « C'est l'un des nombreux graves incidents de sécurité qui se sont produits ces derniers jours. Des balles perdues ont déjà atteint des structures du CICR », indique l'organisation. « Tirer si dangereusement près des structures humanitaires, dont les parties au conflit connaissent l'emplacement et qui sont clairement marquées de l'emblème de la Croix-Rouge, met en danger la vie des civils et du personnel de la Croix-Rouge », souligne-t-elle également.


L'organisation rappelle qu'en vertu du droit international humanitaire, les parties au conflit ont l'obligation de prendre « toutes les précautions possibles » pour éviter des pertes en vies humaines dans la population civile, des blessures aux personnes civiles ou des dommages aux biens de caractère civil, y compris les installations humanitaires.


Sur place, la situation est catastrophique, les hôpitaux manquent de tout pour accueillir les blessés, et les déplacés d’al-Mawasi précisent qu’ils ne savent plus où aller, rapporte notre correspondante à Jérusalem, Alice Froussard. Quant aux organisations internationales, leur aide est rendue de plus en plus difficile. Depuis le début de la guerre, 270 travailleurs humanitaires ont été tués par l’armée israélienne.


« Comment expliquer les frappes de vendredi ? » s'indigne le CICR


Le chef de mission CICR à Gaza William Schomburg explique qu’il « faudrait poser la question » sur « comment expliquer les frappes de vendredi » aux belligérants. Car la localisation de « tous les bureaux sont communiqués » avec les parties palestinienne et israélienne.

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