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Etats-Unis: en campagne électorale, Joe Biden assouplit la régularisation de certains migrants

  • Photo du rédacteur: Ludeny Phedjyna Eugene
    Ludeny Phedjyna Eugene
  • 20 juin 2024
  • 3 min de lecture

Aux États-Unis, Joe Biden facilite la régularisation des époux sans papiers de citoyens américain ainsi que des permis de travail pour les sans-papiers qui ont grandi et étudié aux Etats-Unis. La question migratoire est au cœur de la campagne présidentielle et le président a besoin d’envoyer un signal à son camp démocrate.


Le président en campagne a annoncé ces mesures assouplissant les conditions de régularisation des migrants à l'occasion d'une cérémonie solennelle à la Maison Blanche pour le douzième anniversaire du programme DACA, pour Deferred Action for Childhood Arrivals lancé par l’administration Obama il y a douze ans. Un programme destiné à protéger les fameux « dreamers » et qu'avait tenté de supprimer, sans succès, Donald Trump.


Selon les mesures annoncées hier, mardi 18 juin, par Joe Biden , les sans-papiers mariés à des citoyens américains pourront désormais demander leur régularisation sans devoir quitter le pays et donc sans risquer une séparation plus ou moins longue, voire définitive.


Pour être éligible, il faut avoir vécu au moins dix ans aux États-Unis et ne pas avoir de casier judiciaire. Selon les estimations de l’administration Biden, ce sont près d’un demi-million de personnes qui sont concernées et environ 50 000 enfants.


C'est le cas de cet infirmier qui se tient à ses côtés pendant la conférence. Arrivé aux États-Unis à l’âge de trois ans, Javier Quiroz Castro, désormais marié est le père de deux enfants. « Ces mesures vont empêcher des centaines de de milliers de familles comme la mienne à travers l’Amérique d’être déchirées. Cela va nous permettre de continuer à contribuer à nos communautés et construire un futur plus grand et plus fort pour nos enfants. » 


Joe Biden annonce aussi des permis de travail pour les jeunes adultes entrés mineurs aux États-Unis et qui y ont fait leur vie et des études, les « dreamers ». Ils vont pouvoir rester légalement sur le territoire américain.


Le programme DACA, pour Deferred Action for Childhood Arrivals, mis en place en juin 2012, s'adresse aux immigrés entrés sur le sol américain avant l’âge de 16 ans. Pour y être éligible, il ne faut pas avoir commis de délit majeur et être scolarisé, avoir obtenu un diplôme similaire au baccalauréat ou, à défaut, avoir été engagé dans l’armée américaine. La plupart des jeunes bénéficiaires sont originaires d'Amérique latine.


Ne pas jouer sur les peurs


C’est aussi une main tendue. Il y a exactement deux semaines, il avait drastiquement limité le droit d’asile . Certains dans son camp disaient même qu’il n’y avait plus aucune avec la politique de Donald Trump. Joe Biden avait alors dit que la situation à la frontière Sud - où le nombre d'entrées illégales dépasse les 2 500 par jour - l’obligeait à prendre des mesures et il demandait de la patience.


Joe Biden assure qu’il croit à l’immigration et refuse de jouer sur les peurs comme son adversaire républicain. « Ce sont les peurs sur lesquelles mon prédécesseur essaie de jouer quand il dit que les immigrants, ce sont ses mots, 'empoisonnent le sang de notre pays'. Quand il dit, ce sont ses mots, que les immigrants sont des 'animaux'. Quand il était président, il a séparé des familles et des enfants à la frontière. Et maintenant, il propose d’arracher des milliers d’enfants à leurs familles, à leurs communautés et à leur maison, pour les placer en camps de détention. Il le dit vraiment. C’est difficile à croire, mais il le dit tout haut et c’est scandaleux ». 


Biden en quête d'électeurs 


Joe Biden ne prend pas ces mesures uniquement par bonté d’âme. Il y a aussi un message politique en cette année électorale. Il espère que cela va convaincre des électeurs concernés par ces mesures de voter pour lui dans des états clés comme la Géorgie, l’Arizona et le Nevada, où ils sont nombreux et où ils pourraient faire une différence lors de l’élection de novembre.

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