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Espagne: la visite éclair à Madrid du président argentin Milei ravive de multiples tensions

  • Photo du rédacteur: Ludeny Phedjyna Eugene
    Ludeny Phedjyna Eugene
  • 22 juin 2024
  • 2 min de lecture

La visite éclair à Madrid du président argentin Javier Milei accentue la polarisation politique en Espagne. Ce vendredi, la présidente de la région de Madrid, la très conservatrice Isabel Diaz Ayuso, va remettre à la Puerta del Sol, en plein centre de la capitale, la médaille Internationale de la région de Madrid à Javier Milei. Le pouvoir central considère que c’est un geste déloyal.


Le gouvernement central dirigé par le socialiste Pedro Sanchez et la région de Madrid, emmené par Isabel Diaz Ayuso, figure de proue de l'aile dure du Parti populaire (droite), sont en guerre diplomatique. Ce n’est pas la première fois que cela arrive : lors de la pandémie de coronavirus, tous deux s’étaient déjà affrontés .


Cette fois-ci, c’est encore plus violent. Et pour la première fois, cela accentue une crise diplomatique sans précédent entre deux pays pourtant unis par des liens culturels et commerciaux très intenses, l’Espagne et l’Argentine.


Les tensions entre Madrid et Buenos Aires ont commencé début mai 2024 après des déclarations du ministre espagnol des Transports, Oscar Puente, qui avait suggéré que le chef de l’État argentin se droguait. La présidence argentine avait alors réagi en accusant Pedro Sanchez de n'apporter que « pauvreté et mort » en Espagne avec ses politiques.


Le roi d'Espagne Felipe VI ne reçoit pas Javier Milei


Toujours en mai dernier, le président argentin Javier Milei avait ensuite insulté Begoña Gomez, l’épouse du dirigeant socialiste, qui fait l'objet d'une enquête pour trafic d'influence et corruption. Il l’avait qualifiée de « corrompue » lors de son précédent séjour en Espagne, où il avait participé à une réunion organisée par le parti d'extrême droite Vox. Dès lors, Madrid et Buenos Aires sont en froid. L’ambassadrice d’Espagne en Argentine a été rappelée.


Mardi 18 juin, Javier Milei a qualifié Pedro Sánchez de « lâche » ayant envoyé « tous ses ministres [l']insulter » et l'a accusé de bâillonner la liberté d'expression en Espagne. Dans ce contexte, sur demande de Pedro Sanchez, le roi Philippe VI, le chef de l’État, a refusé de recevoir le président argentin. Et ce, alors même que la présidente de la région le reçoit, elle, lors une cérémonie avec tous les honneurs.


Cette dernière partage une idéologie ultralibérale similaire à celle de Javier Milei et affirme ne pas avoir la responsabilité de la fracture diplomatique entre les deux pays. Force est en tout cas de constater que la division est désormais encore plus profonde et béante en Espagne entre les socialistes au pouvoir et l’opposition conservatrice.

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