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Emmanuel Macron annonce la cession de Mirage 2000-5 à l'Ukraine

  • Photo du rédacteur: Ludeny Phedjyna Eugene
    Ludeny Phedjyna Eugene
  • 8 juin 2024
  • 3 min de lecture

La France a commémoré le 80e anniversaire du Débarquement en Normandie ce 6 juin 2024. L’occasion pour le président Emmanuel Macron de s’inviter aux JT de 20H sur TF1 et France 2 pour un entretien diffusé conjointement sur les deux chaînes. Les situations en Ukraine, à Gaza et les élections européennes ont été au cœur de cette interview.


C'est en direct de Caen que le président français Emmanuel Macron a répondu aux questions d'Anne-Sophie Lapix de France 2 et Gilles Bouleau de TF1. Dans cet entretien accordé aux deux chaînes, le chef de l'État est revenu sur la situation de la guerre en Ukraine . 


« Aider l’Ukraine à résister, c’est éviter la loi du plus fort », a-t-il souligné avant d'ajouter : « La France veut la paix et nous nous battons pour la paix. Mais la paix ne peut pas être la capitulation de l’Ukraine. » 


Il a esquissé les premières étapes d'une nouvelle aide de la France à l'Ukraine. « Nous allons lancer un programme de formation et une cession d’avions Mirage 2000-5. » Ces formations auront lieu dès cet été sur le sol français. Il a ajouté que « le souhait de la France est de former une brigade. Nous proposons de former et équiper 4 500 soldats ukrainiens. »


D'autres formations pourront avoir lieu sur le sol ukrainien, bien qu'il n'y ait pas, pour l'instant, de formateurs français en Ukraine. « Le sol ukrainien est souverain. Il n’est pas question de former sur les zones de combat », soulignant que les formations pourraient, par exemple, avoir lieu à l'ouest de l'Ukraine. 


Guerre à Gaza : « La position de la France est claire »


Le président français s'est également exprimé sur la guerre que mène Israël contre le Hamas à Gaza. « La position de la France est claire : c’est la condamnation des attaques du Hamas du 7-Octobre, la demande de libération de tous les otages, le respect du droit humanitaire et donc d’un cessez-le-feu le plus tôt possible, et la promotion d’une solution politique permettant à deux États de vivre côte à côte en sécurité pour chacun », a déclaré le président français.

Il tient à souligner que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu , qui risque d’être inculpé par la Cour pénale internationale , reste un « interlocuteur légitime ».


La France estime que le moment n'est pas à la reconnaissance d'un État palestinien, car « on ne reconnaît pas un État sous le coup de l'indignation », a déclaré jeudi soir Emmanuel Macron.


L'appel d'Emmanuel Macron à voter pour les élections européennes


Le président français Emmanuel Macron a « invité » jeudi soir les Français à aller voter dimanche pour les élections européennes, mettant en garde contre l'hypothèse d'une minorité de blocage de l'extrême droite au Parlement européen. « J’appelle nos compatriotes à voter le 9 juin. Il n’y a qu’un tour. Ne pas voter, c’est laisser l’avenir de notre continent et de notre pays à d’autres », faisant écho aux fervents opposants du Brexit, qui n'ont pas été assez nombreux pour faire entendre leur voix lors du référendum britannique.


« Nos compatriotes ne perçoivent pas assez l’importance de voter » pour les élections européennes. Il met également en garde contre une possible minorité de blocage d'extrême droite. « Si la France envoie une grande délégation d’extrême droite, c’est une Europe qui ne nous protègera pas », alerte-t-il.


Une interview polémique à l'aube du scrutin européen en France ?


L'interview d'Emmanuel Macron fait polémique à trois jours du scrutin du 9 juin, note Valérie Gas, envoyée spéciale de RFI pour les commémorations du 80e anniversaire du Débarquement en Normandie. À l’Élysée, on balaie cet argument d’une formule : « le Débarquement a eu lieu le 6 juin, date que nous avons tendance à respecter ». Un argument factuel, mais c’est aussi un fait que ces commémorations offrent une tribune médiatique à Emmanuel Macron et occupe la bande passante dans les derniers jours de la campagne.


D’autant que le président de la République va enchaîner avec deux autres séquences diplomatiques majeures. Il reçoit Volodymyr Zelensky vendredi 7 juin en visite officielle à Paris et le lendemain Joe Biden en visite d’État, la première du président américain en France.


Des occasions de faire encore passer des messages, de mettre en scène son action diplomatique et de parler de l’Ukraine, le sujet dont il a fait un thème de campagne pour son camp.

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