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Elections européennes: en Italie, le test politique le plus important pour Giorgia Meloni

  • Photo du rédacteur: Ludeny Phedjyna Eugene
    Ludeny Phedjyna Eugene
  • 9 juin 2024
  • 2 min de lecture

Quarante-sept millions d'Italiens sont appelés aux urnes pour ces élections européennes. Selon les derniers sondages officiels, Fratelli d’Italia, le parti ultra-conservateur de la cheffe du gouvernement, Giorgia Meloni, est donné en tête avec environ 27 % des intentions de vote. Tandis qu’à l’opposition, le Parti démocrate, d’Elly Schein, première force de centre gauche, pourrait recueillir près de 22 % des suffrages.


Après les Néerlandais ce jeudi, les Irlandais et les Tchèques ce vendredi, au tour des Italiens de se rendre aux urnes ce samedi 8 juin pour les élections européennes. Il s’agit là du premier scrutin au niveau national depuis les législatives de l’automne 2022 qui ont vu l’arrivée au pouvoir de Georgia Meloni, la présidente du Conseil italien, confortée par les sondages qui lui prédisent une large victoire.


Ce scrutin constitue le test politique le plus important, depuis les législatives de septembre 2022 en Italie, pour la Première ministre Giorgia Meloni, tête de liste de son parti Fratelli d’Italia au pouvoir avec un parti encore plus à l’extrême droite, la Ligue de Matteo Salvini, et la formation de centre droit Forza Italia d’Antonio Tajani.


Le parti Fratelli d’Italia devrait ainsi dépasser les 25 % des voix et peut compter sur une vingtaine de sièges au sein du futur Parlement européen. À l’inverse, la partie s’annonce très difficile pour son allié de la Ligue du Nord qui a vu son assise électorale s’effondrer ces dernières années, au bénéfice justement de Fratelli d’Italia. C’est un système de « vases communicants », nous explique Hervé Rayner, professeur à l’Université de Lausanne et spécialiste de l’Italie, joint par Daniel Vallot du service international de RFI. Ce que l’on a constaté lors des législatives de septembre 2022, « c’est que Fratelli d’Italia a remplacé la Ligue en quelque sorte, même si évidemment rien n’est définitif, ce sont des rapports qui ne cessent d’évoluer... Salvini en est réduit à viser un objectif de 8 % à ces élections. L’infortune de Salvini a joué pour (Meloni). » La différence s’est notamment établie sur le choix des alliances internationales « puisque Salvini est clairement identifié comme quelqu’un proche de Moscou. Et donc elle a misé sur la carte États-Unis, Otan et ce qui lui a permis vraiment d’accroître sa légitimité. »


Giorgia Meloni a mené une campagne concentrée, comme celle des autres grands partis, sur des questions nationales, souligne Anne Le Nir, notre correspondante à Rome. Notamment l’immigration, la sécurité et la santé publique. La Dame de fer de l’Italie, et cheffe de file des conservateurs et réformistes européens, entend peser de tout son poids pour que le Parlement européen penche plus à droite afin de défendre les traditions et la souveraineté des États-nations.


À l’inverse, sa grande rivale Elly Schlein , leader du Parti démocrate - qui est affilié au groupe des Socialistes et démocrates - mise sur une Europe fédérale donnant la priorité à l’intégration et à la lutte contre les inégalités. Le parti espère sauver les meubles, c'est-à-dire faire au moins 20 %, tout résultat inférieur serait fatal politiquement à Elly Schlein, analyse Hervé Rayner.

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