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Dix mois de guerre à Gaza, raid israélien meurtrier sur une école de l'ONU

  • Photo du rédacteur: Ludeny Phedjyna Eugene
    Ludeny Phedjyna Eugene
  • 8 juil. 2024
  • 4 min de lecture


L'armée israélienne a mené samedi 6 juillet de nouvelles frappes meurtrières dans la bande de Gaza, dont l'une a provoqué la mort de 16 personnes dans une école abritant des déplacés selon le Hamas. Par ailleurs, au Liban voisin, un membre du Hezbollah a été tué dans une attaque de drone.


Israël a indiqué que son aviation avait visé « plusieurs terroristes » dans le secteur de l'école al-Jaouni de Nousseirat (centre), gérée par l'ONU et abritant des déplacés. « Cet endroit servait de cachette et d'infrastructure opérationnelle à partir de laquelle des attaques étaient menées contre des soldats », selon l'armée.


Le gouvernement du Hamas annonce lui que 16 personnes ont été tuées dans une frappe israélienne sur cette école. Il fustige comme un « massacre odieux » la frappe sur cette école al-Jaouni, faisant aussi état de 50 blessées qui ont été transférés à l'hôpital. D'après lui, 7.000 déplacés se trouvaient dans l'école.


« Des éclats d'obus me sont parvenus quand j'étais dans une classe, les enfants ont été blessés », a témoigné auprès de l'AFP Samah Abou Amsha, à l'école. « Où devrions-nous aller ? Nos enfants sont morts de peur ».


Ce dimanche, à la mi-journée, le Croissant-Rouge palestinien fait état de six personnes, dont deux enfants de trois et quatre ans, tués par une frappe israélienne sur une maison à Zawaida, dans le centre du petit territoire dévasté par neuf mois de guerre. Six Palestiniens ont été tués dans une frappe sur une maison de la ville de Gaza (nord) et trois autres dans un raid sur une habitation de la zone portuaire, selon des secouristes et la défense civile de Gaza.


Selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, 38.153 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués depuis le début de la riposte israélienne au massacre du 7 octobre 2023, et 87.828 personnes ont été blessées.


Pas de trêve sur le terrain


Pas de trêve donc tandis que  la guerre à Gaza entre ce dimanche dans son 10e mois. « Cela ne s'est pas arrêté depuis neuf mois... ce sont des bombardements incessants, rapporte Juliette Touma, responsable de la communication de l'Unrwa, jointe par Nicolas Rocca, du service international. Il y a un déplacement continu des populations.  Nous avons vu il y a quelque jours l'un des plus importants ordres d'évacuation émis par les autorités israéliennes depuis le début de la guerre et il devrait toucher plus d'un quart de million de personnes. D'autres frappes aériennes ont été signalées. L'un de nos entrepôts a été touché la nuit dernière, à cause de cela deux de nos collègues ont été tués. Mais cela devient la nouvelle norme à Gaza dans le sens où frappes aériennes se poursuivent, les bombardements continuent. Et c'est comme ça depuis ces neuf derniers mois... »


Sollicitée par l'AFP, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa ) a indiqué ne pas disposer de toutes les informations dans l'immédiat sur cette dernière frappe israélienne mais précise que plus la moitié de ses infrastructures avaient été touchées depuis le début de la guerre. « Au moins 500 personnes abritées dans ces infrastructures ont en conséquence été tuées, dont de nombreuses femmes et de nombreux enfants », a indiqué un porte-parole à l'AFP. Les écoles de l'agence ont été plusieurs fois prises pour cibles , au motif selon Israël, qu'elles abritent des bases du Hamas.


Et sur le front des médiations ?


Des émissaires israéliens retourneront ces prochains jours à Doha pour des pourparlers avec les médiateurs qataris, a indiqué le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, en soulignant la persistance d' « écarts » avec le Hamas. Le mouvement palestinien déclare de son côté attendre une « réponse » d'Israël sur sa proposition de cessez-le-feu, ont déclaré ce dimanche deux responsables du groupe palestinien, cinq jours après avoir accepté une partie essentielle du plan américain visant à mettre fin à la guerre à Gaza qui dure depuis neuf mois.


Ce plan américain, en trois phases, a été présenté à la fin du mois de mai par le président Joe Biden et fait l'objet d'une médiation avec le Qatar et l'Egypte. Il vise à mettre fin à la guerre et à libérer les quelque 120 otages israéliens encore détenus par le Hamas. Des discussions avec des médiateurs américains se tiennent également en Egypte, selon le média égyptien Al-Qahera News.


 Dans le même temps, les efforts diplomatiques ont été relancés en vue d'un cessez-le-feu et d'une libération des otages retenus à Gaza, Israël annonçant l'envoi la semaine prochaine d'une délégation pour poursuivre les pourparlers avec les médiateurs qataris.


La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien dans le sud d'Israël le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles. Sur 251 personnes alors enlevées, 116 sont toujours retenues à Gaza dont 42 sont mortes, selon l'armée israélienne.


Israël a juré de détruire le Hamas, qu'il classe comme organisation terroriste à l'instar des Etats-Unis et de l'Union européenne. Son offensive militaire sur le territoire palestinien a fait 38.098, en majorité des civils, selon des données samedi du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.


Dans la petite bande de terre dévastée, où Israël assiège quelque 2,4 millions de personnes dans des conditions jugées "désastreuses" par l'ONU, l'eau et la nourriture manquent. Selon les Nations unies, 80% de la population est déplacée et plusieurs habitants, dont des enfants, sont morts de malnutrition.


   - "Massacre" -


Le gouvernement du Hamas a fustigé comme un "massacre odieux" la frappe sur l'école al-Jaouni, faisant aussi état de 50 blessées transférés à l'hôpital. D'après lui, 7.000 déplacés se trouvaient dans l'école.


"Des éclats d'obus me sont parvenus quand j'étais dans une classe, les enfants ont été blessés", a témoigné auprès de l'AFP Samah Abou Amsha, à l'école. "Où devrions-nous aller? Nos enfants sont morts de peur".


Plus tôt, les secouristes avaient fait état de 10 personnes tuées, dont trois journalistes locaux, par une frappe sur une maison du camp de Nousseirat. Un quatrième journaliste a été tué à Gaza-ville (nord), selon le bureau de presse du Hamas.


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