Des élections européennes à haut risque pour les partis europhiles
- Ludeny Phedjyna Eugene
- 10 juin 2024
- 2 min de lecture

Ce dimanche est le quatrième et dernier jour de vote pour les élections européennes. Les premières estimations tomberont en fin d’après-midi, mais on a déjà des sondages de sortie des urnes pour les pays où le vote est terminé qui semblent confirmer les prédictions d’un basculement du parlement vers la droite .
Dans cinq pays le vote est terminé (Pays Bas, Irlande, Lettonie, Slovaquie et République tchèque). Les bureaux de vote papier ont aussi fermé à la mi-journée en Belgique et les Italiens qui votent sur deux jours comme les Tchèques seront les derniers à pouvoir déposer leurs bulletins dans l’urne ce soir à 21hTU. Ce n’est donc qu’à ce moment-là qu’on commencera à avoir des premiers résultats définitifs.
Mais, selon les premières tendances, les prédictions d’un basculement du parlement vers la droite se confirment. C’est le cas par exemple pour les Pays-Bas, où à l’extrême-droite le parti pour la liberté de Geert Wilder engrangerait près d’un tiers des 31 sièges néerlandais avec 9 députés possibles alors qu’il n’en avait aucun dans le parlement sortant. Et c’est effectivement ce que prévoyaient les sondages, un basculement vers la droite de la droite, l’extrême-droite mais aussi les partis ultra-conservateurs, les populistes, les souverainistes – bref toute une nébuleuse eurosceptique ou europhobe qui pour l’instant est répartie en deux groupes.
Il y a d’un côté le conservateurs-réformistes, 68 sièges actuellement avec parmi ses membres Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni ou le Pis polonais, le parti Droit et justice. Plus à droite 49 députés du groupe ID identité et démocratie qui comprend la Lega, le Rassemblement national français et Alternative für Deutschland. Le Fidesz du Hongrois Viktor Orban n’y est pas mais espère une alliance de tous car ces familles pourraient compter jusqu’à 206 députés sur les 720 de l’hémicycle européen, venant ainsi concurrencer le parti qui devrait se maintenir à ce niveau-là, à savoir le PPE, c’est-à-dire le centre-droit .
Les dirigeants nationaux et européens dont l’avenir se joue aujourd’hui ont voté
Les deux femmes les plus importantes de la scène politique européenne ont déjà voté : ce matin en Basse-Saxe, la présidente de la Commission européenne et hier à Rome la présidente du conseil italien. Elles sont sous les feux des projecteurs car de Giorgia Meloni pourrait bien dépendre l’avenir d’Ursula Von der à la tête de la Commission. Les parlementaires européens veulent peser et choisir eux-mêmes celle qui présidera la commission. L’avenir d’Ursula von der Leyen est loin d’être garanti, le vote sera aussi compliqué que de former des alliances ou des coalitions;







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