Des militaires nord-coréens se rendent en Russie et affichent un rapprochement qui inquiète Séoul
- Ludeny Phedjyna Eugene
- 11 juil. 2024
- 2 min de lecture

Pour la première fois depuis le rapprochement militaire entre la Corée du Nord et la Russie, une délégation militaire nord-coréenne est en visite chez son voisin russe mardi 9 juillet, selon l'agence officielle nord-coréenne. Cette nouvelle avancée dans la coopération en matière de défense, ainsi que les soupçons de livraisons d'armes et de munitions nord-coréennes pour alimenter la guerre russe en Ukraine, accentuent la pression sur la Corée du Sud. Car Séoul refuse toujours d'aider directement l'Ukraine.
C'est une dépêche en apparence anodine de l'agence de presse nord-coréenne. Mais elle témoigne de la volonté de Pyongyang et Moscou de mettre en œuvre leur accord de défense. « La visite en Russie » d'une « délégation de l'armée populaire de Corée », est menée par « le président de l'université militaire Kim Il-sung ».
Cette institution a formé les plus hauts cadres de l'armée, dont Kim Jong-un . Des officiers chargés de l'entraînement sont aussi partis en Russie lundi. De quoi renforcer les inquiétudes de Washington et Séoul sur l'aide que la Russie offre à Pyongyang en échange de ses livraisons d'armes. D’autant que Pyongyang et Moscou ont signé un accord de défense mutuelle lors de la venue de Vladimir Poutine en Corée du Nord en juin dernier .
Vers un fléchissement de la Corée du Sud quant à d’éventuelles livraisons d’armes à l’Ukraine ?
« Cette coopération pose une menace distincte sur la péninsule coréenne comme sur l'Europe », a déclaré ce lundi le président sud-coréen Yoon Suk-yeol à l’agence Reuters. Attendu mercredi 10 juillet au sommet de l’Otan , le chef d’État sud-coréen a récemment infléchi sa position sur une possible aide militaire directe à l’Ukraine . Un changement de position espérée par son allié américain.
Pour l'instant, Séoul livre des armes et des munitions à des soutiens de Kiev, sans en transmettre directement. Mais au vu du rapprochement tous azimuts entre Moscou et Pyongyang, la prudence de Séoul vis-à-vis de la Russie apparaît de moins en moins cohérente.
Les dirigeants de l'Otan apprécieraient certainement de voir la Corée du Sud et son industrie de la défense - qui tourne à plein régime - apporter une aide militaire significative à l'Ukraine.







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