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Conflit Hezbollah-Israël: dans la ville frontalière de Kiryat Shmona, «nous vivons dans le déshonneur»

  • Photo du rédacteur: Ludeny Phedjyna Eugene
    Ludeny Phedjyna Eugene
  • 11 juin 2024
  • 2 min de lecture

Le week-end dernier, Israël a célébré la libération de quatre otages détenus par le Hamas à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Mais cette joie a été de courte durée, car les Israéliens sont en colère contre leurs dirigeants, et en particulier les habitants du nord du pays.


Sur fond de guerre à Gaza , des affrontements opposent Israël et le Hezbollah libanais. Résultat : 80 000 Israéliens, frontaliers du Liban, sont déplacés depuis des mois. Leurs villes sont sous le feu des roquettes et des drones du Hezbollah. Raz Malka a 24 ans : « Je suis né et j’ai grandi ici », insiste-t-il pour signifier son appartenance à cette région du nord du pays. Pour lui, pas question de partir malgré les tirs du Hezbollah.


Dans la rue, un immeuble est criblé d’impacts, cible d’une attaque récente depuis le Liban . Aucune victime n'est à déplorer. Sur les 25 000 habitants de Kiryat Shmona, il en reste moins de 3 000 : « C’est une roquette de 240 mm du Hezbollah qui a atteint ce secteur. Elle a entraîné des dégâts dans un rayon de 200 mètres. Les vitres et les fenêtres ont explosé. »


« Situation invivable »


Le jeune homme n’a pas le temps de finir sa phrase que les sirènes retentissent. Il faut vite aller se mettre à l’abri. « C’est un drone du Hezbollah », ajoute-t-il. En une heure, une dizaine d’alertes similaires retentissent dans le nord d’Israël, et dans le Golan occupé et annexé par l’État hébreu. « Cette situation est invivable, s’emporte Raz Malka. Nous l’avons dit clairement au gouvernement israélien. Ça ne peut plus continuer comme ça. Les gens ne peuvent plus vivre chez eux ici dans le nord, depuis plus de sept mois. Nous nous sentons abandonnés. Churchill a dit au gouvernement britannique à l’époque : "Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur. Vous avez choisi le déshonneur, et vous aurez la guerre". Et nous ici, nous vivons dans le déshonneur. »


« Pas besoin de demander au gouvernement israélien de faire la guerre au Hezbollah. La guerre est déjà là », conclut le jeune homme.

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