Le géant chinois de l'automobile BYD établit sa nouvelle usine en Turquie
- Ludeny Phedjyna Eugene
- 11 juil. 2024
- 1 min de lecture

Le chinois BYD, premier constructeur de voitures électriques mondial, a choisi la Turquie pour ouvrir une nouvelle usine, sa deuxième en Europe après la Hongrie. Le groupe poursuit sa conquête, après avoir dépassé Tesla au dernier trimestre 2023 et ouvert une usine en Thaïlande il y a quelques jours. Mais avec ce site de production turc, qui devrait être opérationnel fin 2026, BYD espère aussi sans doute contourner les taxes douanières imposées récemment par la Commission européenne.
Un « investissement géant » : la presse pro-Erdogan reprend en chœur cette expression pour saluer l'arrivée du Chinois BYD. C'est une nouvelle comme la Turquie n'en avait pas reçu depuis des années.
L'investissement, estimé à un milliard de dollars, concerne l'implantation dans le pays d'une usine de production de voitures électriques et hybrides d'une capacité annuelle de 150 000 véhicules. Pour les observateurs, cette usine permettra au leader mondial du secteur d'accéder au marché européen en contournant les nouvelles taxes imposées par Bruxelles.
La semaine dernière, l’Union européenne a en effet annoncé jusqu’à 38 % de droits de douane supplémentaires sur l’importation de véhicules électriques chinois, estimant « déloyales » les subventions dont ils bénéficient. La Turquie présente l'avantage, outre sa main d'œuvre qualifiée et relativement bon marché, d'être depuis près de 30 ans dans une union douanière avec l'UE. Cette dernière représente ainsi 67 % des exportations de véhicules fabriqués en Turquie.
Le pays du président Erdogan veut voir dans ce contrat chinois un signe du retour de la confiance des investisseurs étrangers, qui ont fui la Turquie ces dix dernières années sur fond de tensions politiques et de mauvais indicateurs économiques.
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