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France: des taxis volants autorisés à Paris pendant les Jeux olympiques, la mairie conteste

  • Photo du rédacteur: Ludeny Phedjyna Eugene
    Ludeny Phedjyna Eugene
  • 10 juil. 2024
  • 3 min de lecture

Le gouvernement français a donné mardi 9 juillet son feu vert à une nouvelle plateforme flottante pour taxis volants à Paris. Un arrêté publié au Journal officiel autorise la création sur la Seine d'une « hélistation », d'où pourront décoller et atterrir ces hélicoptères électriques pour des vols de démonstration gratuite pendant les Jeux olympiques. Un moyen de transport contesté, notamment par la mairie de la capitale française.


VoloCity, c'est le nom de ce petit hélicoptère. Il a deux places : celle du pilote et celle du passager. Le but pour la société qui les fabrique : démontrer que c'est un transport d'avenir dans les zones urbaines denses. Pour cela, rien de tel qu'un décollage et un atterrissage au-dessus de la Seine. Chaque jour, pendant les Jeux Olympiques, une vingtaine de vols sont prévus entre 8 heures et 17 heures. « Tenant compte de son caractère expérimental », l'arrêté limite le nombre de vols « à 900 » pour toute la durée de l'expérimentation, soit « jusqu'au 31 décembre 2024 au plus tard ».


La plateforme autorisée par arrêté ce mardi sera située sur une barge sur la Seine, amarrée au quai d'Austerlitz, dans l'est de Paris . C’est la cinquième du genren alors que quatre de ces sites de décollage et d'atterrissage - des « vertiports » - existent déjà : ils sont situés au nord de Paris sur les aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et du Bourget, et à l'ouest sur les communes d'Issy-les-Moulineaux et de Saint-Cyr-l'École.


Plusieurs déconvenues pour les taxis volants


Les exploitants attendaient depuis des mois le feu vert du gouvernement pour cette expérimentation, vitrine revendiquée d'une aviation décarbonée. Mais la mairie de Paris s’y oppose. Elle a annoncé mardi 9 juillet faire appel de cette décision. L'ensemble du conseil municipal avait d'ailleurs voté contre l'expérimentation des taxis volants. De nombreux élus municipaux de Paris, de la majorité ou de l'opposition, dénoncent un « projet absurde » et une « aberration écologique ».


Les promoteurs de ces appareils, présentés comme plus petits, moins lourds et moins bruyants que des hélicoptères, devront se contenter de vols de démonstrations gratuites pendant les Jeux olympiques , faute d'avoir obtenu à temps une certification de l'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA). Ils tablent désormais sur une certification « à l'automne ».


Le projet a aussi connu un avis défavorable en février 2024 après enquête publique. En septembre 2023, l'Autorité environnementale avait jugé « incomplète » l'étude d'impact de la future base expérimentale de taxis volants prévue sur la Seine. Elle mettait en cause la pollution sonore et visuelle, la consommation d'énergie et le risque pour la sécurité des passagers, comme des Parisiens.


 C'est une très bonne chose que cette expérimentation puisse avoir lieu », a au contraire réagi l'entourage de la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse, qui a soutenu à hauteur d'un million d'euros le projet porté notamment par l'entreprise allemande Volocopter.


« L’ambulance de demain » ?


Face aux critiques, le groupe Aéroports de Paris (ADP), associé au projet, et ses partenaires insistent sur « l'utilité » de ces appareils et l'importance de rester dans la course à l'innovation.


Pour sa part, le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete déclarait en juin : « Je ne suis pas fan du taxi volant [...] mais je n'ai pas envie, au nom de je ne sais quelle idéologie, que nous nous privions de cette expérimentation [...].


C'est peut-être l'ambulance de demain ». Les promoteurs de ces taxis volants insistent sur la possibilité de les utiliser ultérieurement - grâce à des versions plus grandes - pour du transport sanitaire d'urgence, que ce soient des malades ou des greffons.

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